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    Ce texte purement imaginaire relate des faits commis durant la deuxième guerre mondiale, même si le sujet est volontairement dévoilé à la fin du texte, il pourrait réveillé des souvenirs douloureux et une certaine incompréhension de certaines personnes qui ont connues le contexte de l'époque.
    Veuillez tenir compte de cet avertissement. Merci.



    Au chat qui a laissé un jour une empreinte qui m'a inspiré.

    Un triste matin je fis la connaissance de l'envahisseur allemand.Son regard était triste. Nous avions peur de lui mais à cet instant j'étais complètement désemparée.La haine partageait le lit douillé de l'amour.Un besoin de donner en ces années de privations.Certains de ses camarades se comportèrent avec une violence inouïe envers les villageois,mais surtout envers les femmes.Que pouvait il bien leur avoir dit, lorsque l'un des soldats m'accosta avec brutalité.
    Une étrange atmosphères régnait en ce début de soirée.Je m'enfermais chez moi, seule et fragile.Nous étions à la merci des prédateurs qui choisiraient leur proie.Je les entendais vociférer mais surtout rire aux éclats.Un rire qui vous glace le sang.
    Ils étaient prêts, j'étais tétanisée.
    Il était plus de 22 heures , rien ne c'était passé du coté de chez moi, ailleurs je ne pouvais pas savoir.
    On frappa délicatement à la porte.Je regardais par la fenêtre , il était là.
    Je me retrouvais face à un homme,qui sortait a peine de l'adolescence mais que la guerre marquerait à jamais.
    Il s'assit à la table et je lui offris à boire et à manger, me privant par la même du peu de ressource en ma possession.
    Toujours ce regard qui me bouleversait.
    Ses yeux bleus qui se posèrent sur moi, à la manière d'une caresse qui vous entraine dans les méandres du plaisir.
    Je m'approchais de lui.J'avais besoin d'aimer,et je sentis de sa part , la gène et l'angoisse que l'on a parfois la toute première fois.
    Arrivée dans ma chambre,je lui touchais légèrement le visage du bout de mes doigts,et partis à la découverte de l'interdit.
    Je voyageais dans un monde de tendresse, je me sentais sereine. Je vivais les meilleurs moments de ma vie. Il me serra fort dans ses bras,oh non je ne voulais pas fuir, je souhaitais que cette nuit soit sans fin.Je désirais cette union charnelle.La communion de nos corps enlacés ,brulants de désir, ne faisait plus qu'un.Le souffle de ses mots effleurait mes lèvres.Malgré la pénombre , je fermais les yeux et attendais la délivrance.Ses mains me caressèrent le cou, puis se refermèrent avec une légère pression, puis l'instant tant attendu.Des frissons parcoururent ma peau.Nous étions tous deux jeunes et innocents.
    Hélas, au petit matin,mon bonheur s'acheva .Tout cela ne pouvait être qu'éphémère et je le savais.
    Il s'appelait Otto.

    Ce qui devait être notre secret fut découvert, je ne saurais jamais comment.Me voilà exhibée, nue au milieu des gens du village. Leurs mots empestaient le dégout. Ils me crachèrent dessus ,et me frappèrent.
    Ils m'avaient tondu.

     

     

    **********


    - Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt?

    - Mais l'aurais tu compris.Je devais vivre avec ce mal qui me rongeait .

    - Pourquoi l'as tu fait?

    - As tu connu les horreurs de la guerre, les privations en tout genre, étions nous seulement sûrs que demain nous serions encore là.

    - Tu l'aimais?

    - Mais je l'aime encore.

    - Qu'est il devenu?

    - J'espère qu'il est heureux . Nous ne méritions pas ça.J'ai toujours espéré , qu'un jour tu puisses l'appeler "Papa"


    Fait Historique:" 20 000 femmes furent tondues entre 1943 et 1946, mais seulement la moitié fut accusée de « collaboration horizontale » (un tiers pour les femmes détenues), c'est à dire ayant eu des relations sexuelles avérées ou non avec l'ennemi.

    Antoine le 5 février 2009

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