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    Alors que je soupais tranquillement en famille, mon téléphone sonna :

    - Jim, dépêche toi, un navire de pêche est pris dans une tempête d'une rare violence... cinq hommes à son bord...
    - j'arrive de suite...

    Pas le temps d'embrasser les enfants, pas plus ma femme, j'étais déjà dans mon véhicule...

    Un sentiment étrange me parcourait le corps, entre fierté, car j'étais sûr qu'on les sauverait encore une fois, et la peur, car chacune de nos sorties pouvaient être fatales...

    Quelques jours auparavant, nous avions reçu un fax des plus hautes autorités au sujet du coût onéreux d'un sauvetage en mer. L'argent, ils n'avaient que ce mot à la bouche. Si j'en avais le courage, je leur écrirais bien une petite lettre à l'eau salée des larmes versaient devant le "miracle" de la renaissance... car combien se voyaient déjà morts, nourrissant les créatures divines de la mer...

    Le vent glacial venait s'écraser contre mon visage comme un tas de bris de verre cherchant à pénétrer ma chair...

    Dans cette nuit sombre, un lueur d'espoir brilla lorsqu'au loin, ils virent enfin l'embarcation: les véritables difficultés commenceraient.

    Enfin, auraient dû commençaient car ce soir, rien ne se passerait comme d'habitude...

    Quelque chose vint percuter ma tête, je fus dans un premier temps sonné, puis, dans cette nuit froide, j'éprouvais pour la première fois ce que l'on appelle la terreur... Combien de temps cela dura, je n'en sais rien mais je devais me ressaisir...

    Un courant d'une rare violence entraînait les pêcheurs vers une mort certaine...

     

    Les vagues de plus en plus puissantes déferlaient pour se briser sur les rochers, sur la carcasse du bateau... et malgré les obstacles, ils pures sauver les cinq hommes qui retrouveraient leurs familles... soulagées.

    Ce soir, rien ne se passa comme d'habitude, d'une coté le bonheur, de l'autre, une femme, des enfants pleureront un "héros" qui n'avait qu'une vocation, celle de venir en aide à son prochain...

    Une étoile brillerait dorénavant au firmament...

    Antoine

     

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