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    Les enfants de l'atome
    Cycle : les arrache-coeurs (contes et nouvelles du 21 ème siècle)

    Livre 2 Chapitre 4. 

    Les "fantômes" du passé-futur, dans un état de désespoir avancé, pleuraient à chaudes larmes, maudissaient leur état anormal, paranormal. N'avaient-ils pas eu un jour, apparence humaine ? N'avaient-ils pas éprouvé des sentiments de joie et de peine et aussi de colère? Mais aujourd'hui, les larmes qui coulaient de leurs yeux inexistants n'étaient pas les leurs. Tout comme la colère qui grondait, prête à jaillir violemment tout comme un volcan en sommeil depuis trop longtemps. Les "fantômes" d'un passé futur, ex-enfants de l'atome, attendaient l'heure H, le jour J, le jour où le monde ne serait plus comme avant... en mieux ou en pire.

     Pour les riches Administrateurs des royaumes, la crise n'était plus qu'un lointain souvenir. Ils délaissèrent les eaux calmes pour emprunter de nouveau les chemins tortueux de la spéculation.

    Les Employeurs, plus que jamais, savaient employer les bons mots pour diviser les rares travailleurs.
    La détresse et la lassitude gagnèrent ces derniers, et c'est ainsi que des amis de longue date, la peur aux ventre, se disputaient le maigre salaire qu'ils espéraient encore percevoir.
    Pendant ce temps, les S'cats  sombrèrent dans l' oublie.

     «Je me crois en enfer, donc j'y suis.» (Arthur Rimbaud)

    Pour gagner toujours plus de pièces d'or, le travail fut envoyé dans des contrés lointaines, et c'est ainsi qu'ils exploitèrent pour quelques miettes, hommes, femmes mais aussi les enfants.
    Les brigands de ces pays lointains pillèrent une partie des fruits du travail de ces pauvres malheureux pour en faire commerce.

    Dans l'ancien monde, le système comportait également des failles que certains brigands exploitèrent sans aucun scrupule, car peu leur importait que les pauvres gens en seraient les premières victimes.
    Les sujets des royaumes, abandonnés de tous, acceptèrent leur sort, mais...

    "Les hommes sont comme les lions, comme toutes les bêtes, comme tous les êtres vivants. La faim les rend féroces. Et qu'est-ce que la pauvreté, sinon une faim généralisée ? (Michel Tournier).

    Le jour, les riches Administrateurs tenaient un discours toujours aussi alarmiste, et si ils admettaient que la situation évoluait positivement, pour autant ils ne criaient pas victoire. Le peuple ignorait que les années suivantes seraient les plus noires.
    La nuit, ils organisaient des banquets gargantuesques où la boisson coulait à flot. Pour servir les meilleurs plats, on achetait de la nourriture qui valait son pesant d'or.
    Les Bâtisseurs furent appelés à la rescousse afin de construire de nouveaux châteaux encore plus gigantesques que les précédents.

    Tenus à l'écart, les villageois commençaient à s'exaspérer. Ils avaient docilement accepter les sacrifices durant les dures années et aujourd'hui ils souhaitaient réclamer leur part.
    Lorsque la colère commença à gronder, le Saint patron et les Employeurs décidèrent d'abattre leur carte maîtresse en la personne de leurs plus fidèles serviteurs: les S'cats.

                                                   

    Antoine le 26 Mars 2016

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