• La charge : Un village indien 1/2

    Enrôlés dans le régiment de la mort, nous goûtions nos derniers instants de répit.L'heure de la charge approchait.Nous n'en attendions que l'ordre .
    Le capitaine Johnson ne possédait pas l'étoffe d'une bête de guerre,mais sa croyance au dieux des Hommes blancs lui donnait la force de commettre le pire.

    On nous promettait des étoiles d'ors et d'argents pour accomplir le boulot. Enfants d'une nouvelle patrie, juste et équitable....

    Nous étions quelques-uns a n'avoir que dix sept ans.Nos " compagnons ", d'anciens repris de justice brûlaient d'impatience. Moi, j'a
    vais peur.Je tremblais devant le vide qui séparait la vie et la mort.Je ne pus manger mon dernier repas. Mourir le ventre plein ,est ce si important ?
    Je bus une gorgée d'alcool qui me brûla la gorge et le ventre.Voilà que l'on nous reparlait de notre "mission" divine.
    Il fallait se débarrasser de ces sauvages.Nous étions du bon coté,eux venaient de pactiser avec le diable.Bien entendu, les exemples ne manquèrent guère à l'appel.
    En ces derniers souvenirs, je repensais à mes parents, ma soeur et ils me manquaient terriblement.
    Que faisaient ils ?J'aurais tant aimé être à leur coté, leur parler à en perdre le souffle. J'étais seul.

    «Vous allez vivre l'enfer.Nous donnons naissance au paradis»

    La charge venait d'être sonnée.

    «La nuit est noire...je la broie à pleine dent. Canines aiguisées, tranchantes prêtent au carnage.»

    A partir de là tout alla très vite. Des cris, des chevaux q
    ui dans leur chute écrasaient et piétinaient des hommes,et puis nos premiers coup de feu.
    Les tipis arrachaient ,des ombres qui courraient et toujours des cris ,des hurlements de douleur.Des hommes de notre régiment tombaient à terre, mortellement touchés.
    Je ne saurais que plus tard que nous nous entre-tuions, puisque l'ennemi de possédait pas d'arme ou si peu.

    «La nuit est froide.Je ramène sur moi la couverture de l'effroi.»

    Les corps jonchaient le sol.Des corps de femmes,d'enfants et de vieillards.
    Pas un homme valide. Et dire que nous les traitions de sauvages.

    Je me retrouvais à terre, à vomir mes tripes. A genoux
    comme si j'implorais Dieu, à faire cesser cet épouvantable carnage.

    «Enterrés dans un coin de ma mémoire, les restes d'une vie pourrissent.»

     

    Antoine le 30 Janvier 2009

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