• La légende des trois singes

     

    Il y a ceux qui voient des choses et en parlent, mais n'écoutent pas ce que l'on leur dit.
    Il y a ceux qui ne voient rien, écoutent les autres et en parlent.
    Il y a ceux qui entendent et voient des choses, mais n'en parlent pas. (les singes de la sagesse)

    Les enfants de l'atome
    Cycle : les arrache-coeurs (contes et nouvelles du 21 ème siècle)
    Livre 2 Chapitre 6. 
     

    Rappel : Certains enfants de l'atome moururent dans l'explosion qui ravagea l'ancien monde et devinrent par la suite les "fantômes" d'un passé-futur. Durant ce voyage intemporel, ils apprirent tant de choses qu'ils connaissaient pourtant déjà mais qui à l’évidence, furent terrées et enterrées par le pouvoir sans norme des médias qui transitaient par différents supports et qui, endormaient les consciences. Mais voilà, le voyage de ces enfants de la crise touchait à sa fin, tout comme leur existence qui, malheureusement ne permit point de changer le cours des choses. La rébellion fut matée et le peuple, esclave dans un monde sans partage, accepterait sa condition. Du moins, le croyaient-ils...

     

    La légende des trois singes : Le premier singe mit ses deux mains devant ses yeux pour ne rien voir. Tandis que le second, se bouchait les oreilles pour ne rien entendre. Alors que le troisième, ses mains posées devant la bouche l’empêchaient de parler.

    Mais voilà, au fil du temps, les Dieux changèrent la représentation du troisième. Si le premier ne verrait toujours rien et le second n'entendrait pas les appels à l'aide du peuple qui souffrait au plus fort dans sa chair meurtrie, le troisième lui parlerait... pour combler les vides.

    Nul ne pouvait l'empêcher de parler pour ne rien dire. Alors, les Sujets faisaient semblant de l'écouter et lorsque par malheur l'un d'entre eux finissait par croire aux mensonges des Dieux, il sombrait dans la folie.

    Et c'est ainsi que les Dieux construisirent un nouveau mode de pensée. Celui qui dirait le plus de mensonges gagnerait à coup sûr les faveurs de la majorité des habitants du royaume. Ils pourraient ainsi les gouverner jusqu'au jour où, de nouveau, on les appellerait à choisir entre différents Dieux. Quoi qu'il arrivait, les erreurs n'étaient ainsi jamais commises par les dieux... mais par ceux qui les avaient désigné.

    Chacun remplissait son devoir. Enfin presque tous car certains d'entre eux (parmi les sujets) avaient perdu la raison et c'est avec raison qu'ils n'espéraient plus rien.

    Les Dieux étaient fiers de leur nouvelle trouvaille qu'ils appelèrent Démocratium.

    Les tubes cathodiques, nouvelle et puissante religion, faisaient régner le chaos de l'esprit. Leurs fidèles présentateurs qui œuvraient chaque soir dans la boite infernale, possédaient l'art de tout réorganiser. Leur magie était terrifiante. Dés leur plus jeune âge, les sujets étaient apprivoisés par des programmes dit ludiques. Puis, grâce aux images et paroles quasi subliminales, ils étaient à leur merci. Une fois adultes, ils répondaient docilement à chaque signal envoyé par les Serviteurs des Dieux. Et c'est ainsi que, le grand soir venu, ils les écoutaient parler, parler, parler tous ensembles dans une totale cacophonie. Mais que pouvaient-ils retenir de ces incessantes paroles ? Rien. Les tubes cathodiques devenaient chaotiques... Grâce à la boite magique, les dieux et leurs alliés contrôlaient le royaume.

    Cela n'étant pas suffisant, ils organisaient d'immenses messes où s'enchaînaient dans un rythme endiablé des prédictions en tout genre. La foule hypnotisée scandait à s'en rompre les cordes vocales le nom du tout puissant.

    Dans cette hystérie collective, aucun serviteur ne pouvait rompre le sortilège. Ces jeux du cirque, comme les appelaient les Indignés du royaume exclus de toute forme de débats, étaient organisés par les Dieux de chaque camp. Mais un seul en sortirait vainqueur. Un ultime combat opposerait les deux Dieux plus propices à faire croire en leur prédiction... même les plus irréalisables.

    Le Dieu appelé à régner sur le royaume s'entourait de demi-dieux partageant la même conception de la démocratium. Tous acquis à sa cause, ils seraient les dignes représentants des futures actions qui souvent allaient à l'encontre des intérêts des sujets du royaume.

    Savourant une victoire acquise non pas grâce au bon sens mais à la perte de tous les sens d'une majorité de sujets, le vainqueur avait par habitude d'oublier les promesses faites sous l'ivresse du pouvoir tout puissant qu'il avait tant convoité.

    Dans les coulisses, les sorciers s'activaient. Ils étaient les grands maîtres dont les pouvoirs issus de la magie blanche fusionnèrent au fil du temps avec la magie noire.

    Le bien servait la cause du mal et les Dieux, quelque soit leur origine, pactisaient avec le diable.

    En cette veille de nouvelles échéances, certains sujets du royaume retrouvaient l'espoir grâce à la victoire d'un Dieu à l'apparence plus humaine mais... l'avenir leur réserverait des surprises.

    Le royaume retrouvera t-il le chemin qui devait guider les Hommes  ? Celui de la Liberté, de l'Égalité, de la Fraternité...

     
    Antoine Le 10 Avril 2016
     
    Ainsi se termine le livre 2, textes écrits en 2008 et 2009 où je n'aurais rajouté qu'une petite intro. Le livre 3 pourrait voir le jour prochainement sous une  forme... qui reste à déterminer.
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