• Les paroles s'envolent, les écrits restent....

     

    « La jeunesse se cherche et se trouve un alibi pour couvrir son désespoir. A l'heure où nous broyons du noir, nous pouvions être en compagnie d'un alcool de piètre qualité ou d'un ami de mauvaise influence. A moins que l'on terminait la soirée avec une fille bien plus paumée que nous pouvions l’être  ».

    Cycle : les brèves histoires de l’inconscience

    Avez vous déjà écrit une histoire, ou bien une chanson ? A moins que vous soyez plutôt tenté par un art visuel ! Peu importe. Que vous soyez écrivain, comédien, dessinateur, chanteur, le principal pour vous est que l'on vous remarque, que l'on s’intéresse à vous.

    Pour certains d'entre vous, le succès est primordial car sans lui, pas d’invitation à des soirées people, pas de filles à la langue bien pendue prêtent à vous lécher le visage, à vous titiller les oreilles afin de vous faire entendre, comprendre, qu'elles sont toutes à vous.

    Si je peux connaitre les attentes d'un homme - permettez moi de ne pas toutes les développer - j'avoue ne pas connaitre les désirs d'une femme mondialement connue pour son art. Le peu d'exemple que je connaisse sont assez pitoyables pour imaginer que cela en fasse une généralité. D'autant plus, je suis convaincu, que les femmes sont bien plus intelligentes que les hommes qui ont bien souvent le cerveau en dessous de la ceinture.

    Pour nous autres, la grande majorité de ces artistes de pacotille qui savent qu'ils resteront dans l'anonymat, un peu de considération est largement suffisant.

    Pour celui qui sait attendre, bien heureusement, cela fini par arriver. Cela se produit par le plus grand des hasards. Un peu comme si nous écrivions un horoscope littéraire. Douze histoires qui s’apparentent à douze signes zodiacaux multipliés par un nombre x de publications qui enfin, finiront par toucher la corde sensible de l'un de nos lecteurs.

    Comme vous pouvez l'entrevoir aujourd'hui, c'est l’écrivain qui vous raconte son histoire.

    Tout commence par un constat. Une bien malencontreuse observation.

    Voila plus de dix ans que je publie mes textes sur internet. Autrefois, je les couchais sur une feuille de papier qui finissait, jetée dans une poubelle. A cette époque, j'étais bien plus rebelle et mes pensées sombraient dans le pessimisme ambiant.

    De tout temps, la jeunesse se cherche et se trouve un alibi pour couvrir son désespoir. A l'heure où nous broyons du noir, nous pouvions être en compagnie d'un alcool de piètre qualité ou d'un ami de mauvaise influence. A moins que l'on terminait la soirée avec une fille bien plus paumée que nous pouvions l’être. Ma préférence ? La compagnie d'un stylo et d'une feuille vierge. Ils me permettaient ainsi de garder mon innocence.

     

    les paroles s'envolent, les ecrits restent....

     

    Voila plus de dix ans que je publie mes textes sur internet. Dans ce monde irréellement vrai, j'ai eu la chance de rencontrer des êtres merveilleux qui m'auront encouragés même quand, j’écrivais quelques lignes à la va vite qui prenaient tout leur sens seulement et seulement à la lecture et critique positive du lecteur. Je ne vous cacherais pas que même les critiques négatives me faisaient plaisir car souvenez-vous ce que j'écrivassais quelques lignes au dessus, la seule chose que je recherchais était un peu de d'importance, ce sentiment qui vous donne l’impression d'exister. En finalité, j'écrivais avec l'espoir de faire plaisir. Cela devenait un jeu, une recherche de l’émotion. Des débats qui finissaient en une sorte d’ébat virtuel. Ni voyez aucune connotation sexuelle même si parfois cela pouvait procurer une forme de jouissance. Mais, évidement il y a un mais qui est ce fameux constat. Si des anonymes sont plus prompts à devenir vos plus proches lecteurs bienveillants, que pensent mes proches de mes fantaisies littéraires ? Strictement rien car ils s'en fichent royalement. Ils ont bien d'autres choses à faire que de lire mes intrigues à deux balles sans véritable rebondissement, que de dépouiller mes fables qui s'égouttent comme de l'eau d'une fontaine entartrée, ou de décrypter mes sagas qui agacent tant les mythes grignotent les légendes pour finir par être traités dans le cycles des histoires absurdes.

    Je ne suis pas d'un tempérament envieux mais chaque fois que je lis au début d'un livre les remerciements de l'auteur envers ses proches qui l'auront encouragés, motivés, accompagnés, je me dois de le reconnaitre, j'enrage. Alors vous conviendrez aisément que lors de mes prochains écrits, je pourrais envoyer à la place de Jeanne d'Arc ma belle-sœur au bucher. Un récit qui prendrait une tournure soit cruel, impitoyable, amer, à moins qu'il devienne loufoque, déraisonnable, extravagant.

    Si les paroles s'envolent, les écrits restent. Quand le succès viendra, ce dont je suis amplement convaincu, au lieu des mots chaleureux destinés à mes proches qui auront désertés mes écrits, c'est avec vous "anonymes" lecteurs et seulement avec vous, que je partagerai ces instants de bonheur.

    Ce n'est pas aux bras de ma belle-sœur que je me rendrais aux soirées de gala car c'est vous qui recevrez le carton d'invitation. Je vous le promets...

     

    Antoine le 10 mai 2015
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  • Commentaires

    1
    Mercredi 30 Janvier 2019 à 01:51

    Merci Jan Sheng pour ton passage, et ton si gentil message. Oui, cela fait maintenant plusieurs années que nous nous connaissons, via les blogs; et je suis toujours très heureuse de te lire. Et cela me touche que tu te souviennes de certaines choses. Oui, Papa aimait bien  les petite chouettes, s'il avait pu, je crois qu'il aurait bien aimé en adopté une. L'avoir comme amie. Mais comme il aimait aussi  que les animaux restent eux même, il trouvait mieux qu'ils restent dans leur milieu. Alors, pas de chouette... Je pense que c'était un animal totémique comme on peut dire, je lui avait acheté des chouettes en bois et tissu, il aimait bien. Papa a toujours eu avec certains animaux , des relations fusionnelles , comme avec Beauty, une chatte du quartier qui venait le voir bricoler dans l'atelier, elle grimpait sur son établi et regardait ce qu'il faisait, ou Titi un rouge gorge qu'il faisait rentrer dans le garage et qui le suivait partout dans le jardin. Cela m'a fait plaisir que tu te souviennes des chouettes, Papa est donc partout, dans ce que j'ai dit, ce que j'ai fait , à qui je l'ai dit, et toi tu t'en souviens. C'est ça la vie après, sans doute, c'est bien. Il y a quelques années, quand j'ai créé mon blog, au début sur overblog, je me souviens, tu étais une des 1ere personnes que j'ai rencontrées. Une des 1ere personne à me lire. Depuis, toujours intègre, toujours ami, toujours fidèle. Merci. On a chacun nos vies, mais on se suit. J'aime te lire, même si je ne laisse pas de message, ce qui est une erreur, car tu ne sais pas que je suis venue. J'espère de tout coeur que tout se passera au mieux pour toi et tes parents. J'espère que nous resterons en contact au gré du temps; toujours amis comme maintenant. Car peu importe la distance, le côté virtuel, le ressenti est sincère, c'est ce qui importe. Merci encore et gros bisous

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