"Au banquet de la vie infortuné convive, j'apparus un jour, et je meurs ; Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, nul ne viendra verser des pleurs". [Gilbert, Ode imitée des psaumes.]
Je me réveillais en sursaut, le cœur battant la chamade.
Je venais de vivre un rêve des plus horrible.
Un rêve ou des rêves ? Difficile à dire. Ce qui me terrifia le plus est probablement cette impression d'avoir réellement vécu les scènes.
Le corps en sueur et mon état fébrile, je me levais prendre une douche.
Etais je fiévreux ? Je mis aussitôt cela sur le compte de la peur, et de la moiteur de ces chaudes nuits d'été.
Mon esprit fut certainement perturbé par la copieuse et trop arrosée soirée que je venais de passer avec mes anciens copains du bahut.
Je détestais ces soirées de retrouvailles qui n'étaient prétexte qu'à absorber de grandes quantités d'alcool. L'occasion était trop belle pour certains de sortir sans leur épouse.
Au début, on se voyait qu'une fois par an, ensuite une fois par mois et maintenant c'était dés que l'occasion se présentait.
J'en avais plus que marre de rabâcher ces vieilles histoires et de s'en inventer d'autres comme si de rien n'était.
Depuis le collège, j'avais pris un autre chemin, mes opinions aussi avaient changé mais il fallait faire semblant.
Je ne me souvenais guère qu'avec certains des convives, j'eus des liens si fort, je serais même tenter de penser le contraire,il fallait que j'y mette fin.
La douche me fit retrouver mes esprits. Malgré cela, je ressassais à nouveau mes cauchemars, essayant d'en comprendre le sens, et les signes.
En une seule nuit, je trépassais plusieurs fois.Des morts aussi grotesques, qu'épouvantables.
Elles n'avaient pas de visage, pas d'âme...
JS