• ...mais tous ne trépasseront pas

    Par jansheng le 21 Mars 2016 à 12:03
     
    Les enfants de l'atome
    Cycle : les arrache-coeurs (contes et nouvelles du 21 ème siècle)
    Livre 2 Chapitre 3.
    Les "fantômes",  perdus dans un monde qui leur paraissait étranger, dans une période temporelle qui leur glissait en les doigts, si ils en avaient eu, s'interrogeaient sur la meilleure façon d'intervenir. Mais par essence, même un fantôme qui brûle d’impatience reste invisible aux yeux de tous.
     
    Que pouvaient-ils penser de ces Messagers, serviteurs des Sorciers, qui, les uns comme les autres,  obnubilés par leur propre réussite, perdaient leur sang froid et, dilapidaient une grande partie des richesses des royaumes ? Que pouvaient-ils éprouver envers ces Dieux qui, à n'a pas douter, ne l’étaient pas plus que le commun des mortels ?
    Pour l'instant, les "fantômes" d'un passé-futur observaient. Ils ne pouvaient faire plus. 

    Les Sorciers persuadés que la situation     de leurs proches et lointains voisins était bien pire, cessèrent tous les échanges commerciaux avec les différents royaumes.
    Le mécanisme ainsi s'enrayait, déraillait, disjonctait.

    Mais rien n'arrêtait les Sorciers. Avec l'aide, de gré ou de force, de leurs Messagers, ils se mirent à parier sur la mort de certains royaumes. Trouver de l'argent pour survivre devenait pour ces derniers quasiment impossible, et quand ils en trouvaient, c'était a prix d'or.
    Leurs chutes devenaient inéluctables.
     
    Sans aucun scrupule, tous ceux qui gravitaient autour de la sphère des Sorciers continuaient à s'enrichir.
     

      Les Dieux n'avaient-ils rien vu venir, ou avaient-ils tout cacher ?

    Tandis que les uns amassaient des fortunes, piochant sans vergogne dans les réserves presque vides des Royaume en péril, il devenait nécessaire d'expliquer aux pauvres villageois qu'ils allaient devoir payer encore plus d'impôts en tous genres.
    La meilleure façon de justifier les dures années à venir serait de tout mettre sur le compte du fléau actuel, sans jamais en dévoiler la véritable cause.
     
    Alors, les Dieux convoquèrent les Crieurs qui, tous les jours, annoncèrent des nouvelles, diverses et variées, de plus en plus alarmantes.
    L'anxiété se lisait sur le visage des villageois.
    Les Dieux fourbent, leurs faisaient croire qu'ils veillaient sur eux, les protégeaient de tous les crimes, de toutes les guerres, de tous les fléaux et pendant ce temps, on occultait l'essentiel. La diversion fonctionnait à merveille.

    Dans toutes les contrées du globe, la panique aussi envahissait les esprits. Tout le monde courrait dans un sens... ou dans un autre, mais jamais dans le bon.
    L'irrationnel prenait peu à peu place.

     ***********

    "Lecteurs, regardez dans la boule de cristal. Approchez encore un peu et que voyez vous ?"

    Dans le nouveau monde, les Sorciers furent convoqués par les Dieux. Allaient-ils être terriblement punis pour les délits graves qu'ils avaient commis et qui mettaient en péril les royaumes du  monde entier ? 
     
    Alors que la misère progressait à la vitesse de la lumière, les Dieux décidèrent que les Sorciers combattraient le fléau, car eux seuls en connaissaient le remède. 
    Ils seraient aussi grassement récompenser pour leurs bons et loyaux services.

    Les leçons du passé serviraient-elles d'exemple ? Les richesses seraient-elles équitablement partagées avec le peuple ?

    Dans l'ancien monde, les royaumes en perdition s'enfonçaient toujours plus bas, à la limite des portes de l'enfer.
    Cela  n'empêchait pas certains Sorciers de gagner beaucoup de pièces d'or et d'argent pour leur compte personnel.

    Les riches bourgeois devinrent encore plus riches  car eux seuls pouvaient profiter des largesses que leur offraient les Dieux.
    Ils étaient leurs fils spirituels et cela, jusqu'à la fin des temps.

    La fin du cycle ?

    Et pourtant, un grand Sorcier dès le début avait bien compris l'erreur des siens. Personne ne l'avait écouté car il disait la vérité, et quoi de plus dérangeant que la vérité dans le monde des affaires  

     
    Antoine le 20 Mars 2016
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